l'observatoire du développement de l'enfant et de la famille

En 2024, l’IDEF s’est transformé pour devenir un observatoire de recherche visant à mieux documenter les réalités rencontrées par les jeunes et les moins jeunes dans leur vie de famille, à l’école ou au travail, ainsi que dans leur communauté.

L’Observatoire souhaite améliorer les stratégies éducatives, pédagogiques et thérapeutiques qui soutiennent le développement affectif et social des enfants et des adolescents, tout en oeuvrant au sein de la sphère politique pour renforcer la qualité de vie des familles. 

Historique:
de l’IDEF à l’ODEF

L’Organisation mondiale de la santé décrit, depuis sa constitution, que « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »

Depuis quelques années, plusieurs auteurs se sont intéressés aux différentes sphères qui influent tant sur la conceptualisation que l’intervention en santé intégrative. Celle-ci s’articule autour de plusieurs aspects interdépendants afin de soutenir, de maintenir, de soulager et d’éventuellement guérir les personnes qui se présentent à eux.

C’est dans cette perspective que l’Observatoire de l’IDEF souhaite promouvoir les moyens et stratégies qui contribuent à la santé globale des jeunes et des moins jeunes, et ce, dans les différentes sphères de leur vie.

Fondé au début des années 2000, l’Institut du développement de l’enfant et de la famille (IDEF) fût incorporé en 2009. Sa mission consistait à offrir des activités cliniques intégratives, des formations aux intervenants du monde de l’Éducation et du milieu de la Santé, ainsi que de contribuer à la recherche en neurosciences sociales et affectives. En 2017, l’IDEF a toutefois confié son département de formations à l’Institut de psychologie et neurosciences (IPNS) . Par ailleurs, les interventions cliniques multidisciplinaires se sont progressivement restreintes à des collaborations ponctuelles malgré plusieurs intéressantes réalisations entre 2009 et 2022. Toutefois, la perspective intégrative est restée au cœur de ses orientations pratiques et théoriques. 

Durant l’automne 2023, l’Institut a transformé sa mission pour devenir, dès 2024, un observatoire de la santé globale des enfants, des adolescents et des adultes, autant pour présenter des analyses de phénomènes influant sur la réalité des familles et des institutions publiques, que pour suggérer des pistes de solution afin d’améliorer la santé globale des jeunes et des moins jeunes. En fait, un observatoire est un espace neutre proposant des analyses dénuées de conflits disciplinaires et corporatistes, tout en étant dégagés de l’emprise des lobbies du milieu industriel aussi nécessaire que parfois problématique au sein de la société civile. 

C’est ainsi que l’Observatoire du développement de l’enfant et de la famille a publié et rédigera – à intervalle régulier – des analyses basées sur les connaissances scientifiques touchant le bien-être et la santé des enfants, des ados et des adultes dans les différentes sphères de leur vie familiale, sociale, scolaire et professionnelle. Pour ce faire, des connaissances scientifiques seront associées aux diverses expériences cliniques et autres observations empiriques, afin d’offrir une meilleure compréhension de la complexité de société. Par cela, nous souhaitons contribuer aux débats contradictoires sur les enjeux, défis et stratégies d’intervention éducatives ou thérapeutiques dans une perspective multidisciplinaire. 

Considérant les réalités actuelles touchant la qualité de vie des jeunes et des moins jeunes, cet engagement sociétal s’est imposé pour contribuer à sensibiliser les parties prenantes. Il s’agit également de sensibiliser les élus et les gestionnaires institutionnels aux aspects systémiques et d’encourager les initiatives éducatives ou thérapeutiques soutenant le développement global des jeunes et des moins jeunes. Enfin, cette implication contribuera à renforcer le droit de chaque personne à consentir de manière libre et éclairé à déterminer en pleine connaissance de cause les moyens qu’elle souhaite mettre en œuvre pour soutenir ou recouvrer une santé physique et mentale optimale pour soi-même ou les membres de sa famille.

Mission & Valeurs

L’Organisation mondiale de la santé décrit, depuis sa constitution, que « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »

Depuis quelques années, plusieurs auteurs se sont intéressés aux différentes sphères qui influent tant sur la conceptualisation que l’intervention en santé intégrative. Celle-ci s’articule autour de plusieurs aspects interdépendants afin de soutenir, de maintenir, de soulager et d’éventuellement guérir les personnes qui se présentent à eux.

C’est dans cette perspective que l’Observatoire de l’IDEF souhaite promouvoir les moyens et stratégies qui contribuent à la santé globale des jeunes et des moins jeunes, et ce, dans les différentes sphères de leur vie.

Les défis
du 21ème siècle

Notre culture sociale actuelle contraint de plus en plus les personnes à atteindre des critères de performance et s’identifier aux résultats, au lieu d’encourager le développement de l’individualité et de la créativité, ainsi que de la responsabilité individuelle et collective.

Beaucoup d’enfants et d’adolescents en souffrent à la maison et à l’école. Certains développent alors des comportements catégorisés comme des pathologies en santé mentale. 

Toutefois, se pourrait-il qu’ils aient simplement besoin d’un cadre sain, sécuritaire, respectueux et cohérent dans lequel ils se sentent aimés, accompagnés, encouragés et reconnus?

En tant qu’adultes, nous sommes influencés quotidiennement par cette dynamique de performance: nous voulons être un bon parent, une bonne enseignante, un bon conjoint, un bon professionnel, etc. Malheureusement, les critères d’évaluation de notre performance sont, malgré les apparences, plus subjectifs qu’objectifs et découlent surtout des attentes et des peurs accumulées au fil de notre vie.

Cette quête de performance génère alors une certaine souffrance et un sentiment d’impuissance face aux difficultés de la vie quotidienne, qui plus est lorsqu’on voit souffrir nos enfants, nos élèves, nos patients. Le recours aux médicaments pour soulager la perte d’autonomie est une opportunité parfois nécessaire, mais ce n’est pas la seule direction pour retrouver l’harmonie et la paix en soi-même, dans la famille ou au travail.

Notre culture sociale actuelle contraint de plus en plus les personnes à atteindre des critères de performance et s’identifier aux résultats, au lieu d’encourager le développement de l’individualité et de la créativité, ainsi que de la responsabilité individuelle et collective.

Beaucoup d’enfants en souffrent à la maison et à l’école. Certains développent alors des comportements catégorisés comme des pathologies en santé mentale. Certes, il faut agir pour les aider… à se développer! Se pourrait-il qu’ils aient simplement besoin d’un cadre sain, sécuritaire, respectueux et cohérent dans lequel ils se sentent aimés, accompagnés, encouragés et reconnus?

En tant qu’adultes, nous sommes influencés quotidiennement par cette dynamique de performance: nous voulons être un bon parent, une bonne enseignante, un bon conjoint, un bon professionnel, etc. Malheureusement, les critères d’évaluation de notre performance sont, malgré les apparences, plus subjectifs qu’objectifs et découlent surtout des attentes et des peurs accumulées au fil de notre vie.

Cette quête de performance génère alors une certaine souffrance et un sentiment d’impuissance face aux difficultés de la vie quotidienne, qui plus est lorsqu’on voit souffrir nos enfants, nos élèves, nos patients. Le recours aux médicaments pour soulager la perte d’autonomie est une opportunité parfois nécessaire, mais ce n’est pas la seule direction pour retrouver l’harmonie et la paix en soi-même, dans la famille ou au travail.

La mission
de l’IDEF

Au cœur des différents activités de l’IDEF, il s’agit d’aider les enfants et les adolescents à se développer le mieux possible, tout en aidant les parents, les intervenants, les gestionnaires et les décideurs à mieux comprendre les différentes réalités aussi complexes que singulières. 

Nous souhaitons mettre en lumière divers outils, stratégies et moyens pour améliorer ou pour recouvrer la santé sous tous ses aspects, mais aussi de manière préventive en encourageant de saines habitudes de vie.

Les documents publiés vont permettre à tous et chacun de mieux comprendre les enjeux systémiques touchant les familles, dont les obstacles qui perturbent la qualité de l’encadrement éducatif ou thérapeutique des enfants et des ados, mais aussi les facteurs et leviers sur lesquels nous pouvons collectivement agir pour soutenir les jeunes dans leur développement et le déploiement de leur potentiel, et ce, quel qu’il soit.

En collaboration avec l’Institut de psychologie et neurosciences, l’IDEF contribue à offrir diverses activités en salle et des formations en ligne pour les parents, les enseignants et les professionnels de la santé. Ils y trouveront des pistes de compréhension des besoins fondamentaux des enfants et des sources des comportements dérangeants, ainsi que des moyens pour développer l’intelligence émotionnelle des enfants et des adolescents.

Quant aux livres et aux émissions OUI À LA VIE, notre objectif est de présenter différentes perspectives sur des problématiques délicates selon les quatre sphères de la santé (physique, psychologique, environnemental et financier) que vivent tant les enfants et les adolescents que les adultes. Nous souhaitons surtout proposer un regard centré sur la personne et offrir des pistes concrètes pour accompagner les enfants et les adultes dans leur développement personnel, scolaire, familial ou professionnel.

Les Valeurs
de l’IDEF

Les valeurs qui animent les formateurs de l’IDEF sont, principalement, la bienveillance, la rigueur, l’intégrité, la constance et la cohérence des interventions auprès des personnes.

Les outils développés vont contribuer à une responsabilisation de chaque membre de la famille ou de la classe, de manière à sortir des luttes de pouvoir qui affectent la plupart des rapports enfants-adultes ou adultes-adultes.

Les stratégies développées sont des portes ouvertes sur un monde où chacun est prêt à assumer et à transformer sa vie, tout en étant aussi généreux qu’impliqué dans la communauté.

Les objectifs
de l’IDEF

Notre projet, c’est d’aider les êtres humains à se développer le plus harmonieusement possible, malgré des réalités familiales, professionnelles, sociales ou scolaires parfois délicates.

Il s’agit notamment d’encourager les habiletés affectives et sociales qui permettent aux enfants, aux ados et aux adultes de mieux gérer les difficultés, mais surtout de développer leurs talents afin qu’ils s’impliquent et s’engagent pleinement dans leur vie sans omettre leur part de responsabilité individuelle et collective.

Nous souhaitons aussi sensibiliser l’ensemble des adultes aux réalités des traumas complexes qui émergent dans des contextes de violence éducative et les conséquences sur la santé mentale, comme physique, des individus tout au long de leur vie, afin de briser les cycles de violence transgénérationnels. 

Les membres de l’équipe

Depuis ses 14 ans, Joël Monzée s’intéresse aux différentes sciences qui étudient le cerveau, appliquées à la psychologie et la sociologie. Sa formation multidisciplinaire comprend aussi des études en pédagogie, psychomotricité et psychologie! Père et beau-père de trois adolescents, il a travaillé 30 ans auprès de jeunes dont beaucoup rencontrent des difficultés affectives et relationnelles. Après avoir enseigné au primaire, il a réorienté sa carrière pour faire de la recherche en neurosciences, ainsi qu’accompagner des jeunes et des familles en psychomotricité et en psychothérapie. Auteur de 10 livres, il a été professeur associé à la faculté d’Éducation de l’UQAM, puis de la Faculté de médecine (pédiatrie / psychiatrie) de l’université de Sherbrooke. Il se consacre depuis des années à l’écriture et l’animation de formations continues pour des éducatrices à la petite enfance, des enseignants et membres des équipes scolaires, ainsi que des professionnels de la santé et des gestionnaires, et ce, à travers tout le Canada et la Belgique. Par ailleurs, il s’est impliqués, dès le début de son adolescence, dans différentes organisations sociales. Aujourd’hui, il a délaissé sa carrière clinique et il œuvre désormais pour favoriser l’éthique politique et clinique, alors qu’il a développé une expertise sur le développement de l’enfant et les enjeux éthiques touchant la surmédicalisation de l’expérience humaine qu’il utilise dans les formations et conférences qu’il présente. Invité dans les médias depuis 1998, il fait également partie de plusieurs tables de travail ministérielles.

MÉLANIE BLAIS
OSTÉOPATHE

Conjointe de Joël Monzée, Mélanie Blais est maman de trois adolescents dont des jumeau-jumelle. Diplômée en techniques de physiothérapie, elle a par la suite pratiqué la massothérapie durant cinq ans, alors qu’elle réalisait sa formation en ostéopathie. Elle pratique désormais, et ce, depuis plus de 20 ans l’ostéopathie auprès des personnes de tous âges à la clinique de l’IDEF. Elle en fut la directrice clinique jusqu’à la refonte de l’Institut au début 2024. Elle assure désormais la direction-adjointe. En outre, elle est l’auteure de chapitres publiés dans les trois collectifs sur la santé intégrative rédigés par les membres et collaborateurs de l’IDEF, tout en ayant participé aux émissions web-tv. Avec Éric Simard, Jean-Yves Dionne et Joël Monzée, elle a cofondé l’Association professionnelle pour la santé intégrative en 2018.

 

JADE DUFORT, BED
COORDINATRICE DES ACTIVITÉS

Maman de deux beaux enfants de 4 et 7 ans, Jade Dufort partage sa vie avec son conjoint depuis plus de 12 ans. Enseignante au primaire de formation, elle a travaillé dans le monde scolaire pendant 11 ans. Puis, elle a pris durant quelques temps une pause de son travail afin d’être plus présente pour elle et sa famille, ainsi que pour explorer de nouvelles avenues professionnelles. C’est ainsi qu’aujourd’hui, elle développe ses connaissances en neuropsychologie et travaille comme coordonnatrice de projets à l’Institut du développement de l’enfant et de la famille. Elle souhaite développer une compréhension plus globale du développement de l’enfant et de l’adolescent en lien avec ses habiletés affectives et sociales. Elle souhaite développer une compréhension plus globale du développement de l’enfant et de l’adolescent en lien avec ses habiletés affectives et sociales. Cette citation de Hubert Reeves l’inspire particulièrement : «Le long sentier vers l’humanisation de l’humanité est éclairé par trois luminaires : le défi de comprendre le monde (la science), de l’embellir (l’art) et d’aider les êtres vivants à vivre (l’empathie)». Elle souhaite contribuer à plus d’humanité en s’impliquant dans différents projets qui contribuent à mieux comprendre l’humain dans sa globalité.

Après avoir réalisé une double formation universitaire en musique et en communications publiques, Benoît s’est inscrit dans une carrière de comédien. C’est ainsi que, depuis plus de 25 ans, vous pouvez le voir dans des séries télévisées, des films et des publicités. En parallèle, il a travaillé comme caméraman pour la Société de Radio-Canada. Depuis 10 ans, il s’implique sur différents shows de variétés, mais aussi des événements singuliers comme des captations de concerts symphoniques. À travers cette double réalité, il a développé une grande polyvalence qui lui a ouvert les portes de la réalisation et la direction de comédiens, ainsi que la gestion d’enregistrement multi-cam et le montage vidéo. Ces dernières années, il a assuré la réalisation des projets vidéos et documentaires tant de l’IDEF que de l’IPNS, dont la captation du colloque international qui eut lieu à Montréal en 2019. Sa carrière de réalisateur a pris une large envolée durant la crise sanitaire, alors qu’il assura la captation et la réalisation de concerts philharmoniques, de concerts plus intimes, de pièces de théâtre, de galas et d’émissions web-tv. 

Les COLLABORATEURS de L’OBSERVATOIRE

Jean-Yves Dionne est pharmacien, formateur, consultant clinique et conseiller scientifique en produits de santé naturels (PSN). Depuis plus de 25 ans, il est reconnu comme expert en PSN par les médias et par de nombreuses organisations professionnelles dans le domaine de la santé. Conférencier international, Jean-Yves se démarque par sa capacité à vulgariser et à intégrer différentes approches afin de les transmettre en conseils concrets, pratiques et réalistes. Il enseigne à l’Université de Montréal et à l’Université Laval. Fondateur de l’Académie de l’Apothicaire, il offre aux professionnels de la santé des formations cliniques et indépendantes sur les produits de santé naturels. 

Depuis le printemps 2020, il propose également des conférences pour tous, les Concentrés de Santé. Auteur ou co-auteur de plusieurs livres dont le bestseller Bon Stress, Bad Stress, son blogue Franchement santé attire chaque année des centaines de milliers de lecteurs du monde entier. Depuis quelques années, il est porte-parole de Baluchon Alzheimer, un organisme dédié aux proches aidants. Avec Éric Simard, Joël Monzée et Mélanie Blais, il a cofondé l’Association professionnelle pour la santé intégrative en 2018.

ISABELLE FOURNIER, D.PSY.
NEUROPSYCHOLOGUE

Docteur en psychologie, Isabelle Fournier a suivi sa formation à l’UQTR. Elle s’est spécialisée en neuropsychologie chez l’adulte, mais elle débuta sa carrière dans le milieu scolaire dès 2011. Pour compléter son expertise, elle a suivi des centaines d’heures de formations continues. Elle a notamment complété ses études universitaires par un programme court de 2e cycle en psychologie périnatale à l’Université du Québec à Montréal. 

En parallèle, elle pratiquait en clinique privée dans le contexte de suivis individuels avec les enfants, de coaching parental, d’animation d’ateliers de parents et de formation professionnelle. 

Elle a quitté le milieu scolaire, depuis lors, pour se consacrer à sa mission communautaire en offrant des ressources sur le Net, tout en pratiquant la psychothérapie auprès de familles. Enfin, elle est clinicienne au sein de l’IDEF.

VALÉRIE LABBÉ, MD
PÉDIATRE

Diplômée en médecine de l’Université Laval, Valérie Labbé a effectué sa résidence en pédiatrie au CHUS Fleurimont à Sherbrooke. 

Elle s’intéresse particulièrement aux enjeux de santé mentale chez les jeunes. Régulièrement interpellée dans les médias, elle s’inquiète depuis de nombreuses années de la sur-médicalisation autant chez les enfants ayant un diagnostic de TDAH que chez ceux souffrant d’anxiété. 

En 2019, elle a fait partie du groupe de pédiatres dont Pierre Poulin et Guy Falardeau, ainsi que Joël Monzée, se sont prononcés sur le taux de prescriptions de psycho-stimulants chez les mineurs, ce qui a déclenché une commission parlementaire d’enquête couvrant ce sujet et une réflexion au sein de l’Association des pédiatres du Québec.

Diplômé en administration des HEC, en marketing de l’Université Laval et détenteur d’une maîtrise en administration des affaires (MBA) de l’UQAM, Jean-Claude Tremblay est président-fondateur de COGITAS Clinique d’Affaires, une firme de conseil en management, qui aide les organisations avec leurs enjeux touchant la stratégie, la gestion du changement et l’innovation, en plus de faciliter la résolution de problème en lien avec leur productivité, leur croissance, leur mise en valeur et la gestion de leurs talents. 

Consultant en management, coach exécutif et formateur de renom, il a été l’un des premiers au Canada à développer et animer une formation universitaire sur le sujet, traitant entre autres, de reconnaissance, de motivation et de satisfaction au travail – sujets qu’il enseigne toujours aujourd’hui, notamment pour le compte de l’Ordre des Administrateurs agréés du Québec. 

Expert-conseil pragmatique, il est particulièrement apprécié des entrepreneurs, des professionnels et des hauts dirigeants qu’il conseille régulièrement depuis une quinzaine d’années.

QU’EST-CE QU’UN
OBSERVATOIRE
?

Joëlle Le Marec et Florence Belaën définissent un observatoire comme un dispositif « qui tout à la fois intègrent une diversité d’intérêts de connaissance et de modes de production des savoirs, et peuvent contribuer à une normalisation et à une hiérarchisation de cette diversité. [Il] témoigne par son existence même, comme par les résultats de son action, un phénomène contemporain fondamental en anthropologie des savoirs : la pluralité des formes de production et de légitimation des savoirs. [De plus, il] il reflète les réactions contrastées que suscite ce phénomène observé. » 

Ainsi, un observatoire a comme mission de diversifier et de compléter les connaissances dans un domaine complexe, afin de faciliter les prises de décisions individuelles, professionnelles et politiques en facilitant l’accès à l’information neutre et des analyses des phénomènes singuliers influant sur la population au sens large.

Bien que l’observatoire puisse s’appuyer sur un réseau de contributeurs dont font partie des experts et des institutions gouvernementales ou privées (dont les hôpitaux, cliniques privées et universités), il s’agit d’offrir une recension des connaissances et une analyse de celles-ci d’une manière dégagée de tout intérêt singulier. Il ne s’agit pas de reproduire ce qui se fait déjà, mais de transcender les structures et les disciplines pour offrir une méta-analyse rigoureuse de l’ensemble des connaissances acquises sur les différents aspects de la santé intégrative touchant les familles et leurs membres, et ce, dans les différentes sphères de leur vie.

Développer une EXPERTISE
sur la santé des familles

Force est de constater qu’il n’existe pas encore d’institution neutre dont la mission serait d’offrir une recension des écrits scientifiques et cliniques qui permettrait d’aborder la santé sous ses différents aspects systémiques et ses processus non-linéaires complexes.

La création d’un observatoire sur la santé intégrative qui s’intéresserait aux facteurs protecteurs et aux stratégies éducatives et thérapeutiques soutenant le développement globale des enfants, des ados et de leurs parents, permet de disposer désormais d’un espace neutre qui pourrait offrir, d’une part, une recension des écrits reflétant les différentes connaissances scientifiques et expériences cliniques rigoureuses et, d’autre part, d’explorer dans un débat contradictoire les ressources complémentaires qu’offrent les différentes thérapies, ainsi que les disciplines s’intéressant aux déterminants de la santé, à la médecine intégrative et à la santé globale.

L’Observatoire du développement de l’enfant et de la famille permettrait de sortir des conflits interdisciplinaires et corporatistes, tout en se dégageant de l’emprise de certains lobbies représentant des industries aussi nécessaires que problématiques au sein de la société civile. 

Il s’agit également de soutenir les processus décisionnels des élus et des gestionnaires institutionnels, mais aussi les cliniques et autres lieux de services communautaires agissant pour promouvoir la santé intégrative des individus. 

Enfin, et surtout, il s’agit de permettre à chaque personne de disposer de son droit au consentement libre et éclairé pour déterminer en pleine connaissance de cause ce qui contribuera à soutenir ou à recouvrer sa santé optimale.

À travers des livres blancs, les cinq grands objectifs de l’observatoire sont :

  • d’explorer avec rigueur les différents éléments des phénomènes complexes soutenant le développement affectif et social des enfants, des ados et de leurs parents, via la recension d’écrits scientifiques et cliniques produits à travers le monde,
  • d’offrir un espace d’informations neutres pour la population au sens large, mais aussi pour les scientifiques qui voudraient s’inspirer de protocoles de recherche de type néophénoménologique;
  • d’être une ressource rigoureuse pour alimenter les réflexions des praticiens et les discussions tant publiques que scientifiques touchant les différents phénomènes caractérisant le développement de l’enfant et de la famille,
  • de soutenir les processus de réflexion et de décision des élus et gestionnaires, indépendamment de tout esprit corporatif ou intérêts singuliers, dans leur travail de rédaction des politiques publiques influant sur la santé des individus ou d’orientation stratégique des institutions,
  • de nuancer les théories en regard de la santé globale, mais surtout la santé mentale, afin de réduire le risque non-négligeable d’utiliser les connaissances biotechnologiques dans une perspective transhumaniste (dopage pharmacologique ou biotechnologique).
LA RECHERCHE NÉOPHÉNOMÉNOLOGIQUE
UNIR PLUTÔT QU’OPPOSER

Comme aucune recherche en neurosciences ne peut décrire tous les phénomènes biochimiques ou comportementaux sous-jacents, les scientifiques associent leurs connaissances à celles des autres pour réduire les biais de compréhension du fonctionnement cérébral. En effet, les résultats peuvent parfois apparaître contradictoires, et ce, malgré la rigueur scientifique, car l’angle de la recherche et la technologie contraignent l’observation des paramètres étudiés.

Désormais, il existe de plus en plus de protocoles dits « mixtes » en neurosciences, qui associent autant l’évaluation qualitative que la prise de mesure quantitative. Dans ces cas-là, l’association de stratégies de recherche quantitatives et qualitatives permet de mieux décrire les phénomènes et d’éviter les biais expérimentaux qui réduiraient la compréhension des effets systémiques ou des épiphénomènes qui influent sur les comportements, tel que proposé par Rainville (2009), Monzée et son équipe (2015).

La recherche néo- phénoménologique repose sur l’observation de faits non reproductibles ou de phénomènes dont on ne peut contrôler les variables sans de grandes difficultés ou des risques de biais non négligeables. Les neurosciences offrent un excellent modèle pour comprendre l’importance de la néo-phénoménologique pour comprendre le fonctionnement d’un système physiologique complexe et l’interdépendance de chacune de ses structures et sous-structures. 

Avec une grande rigueur, l’observateur est alors à la recherche d’archétypes, d’invariants ou de logiques explicatives des réalités systémiques. La compréhension des fonctions cognitives, affectives et sociales a requis une réforme de ce type de recherche en neurosciences sociales.

Pierre Rainville (2009) a proposé une méthode d’investigation en trois étapes des phénomènes complexes:

(a) établir le substrat neuroscientifique du phénomène étudié;

(b) identifier des marqueurs physiologiques, des indicateurs psychologiques ou des invariants comportementaux;

(c) mettre en relation les données issues des différentes formes de recherche pour proposer une lecture rigoureuse des faits observés.

Quelques références
  • Kligler B. et coll., Core Competencies in Integrative Medicine for Medical School Curricula: A Proposal. Academic Medicine. Special Themes: Educating for Competencies 2004, 79 (6): 521-31.

  • Le Marec J. et Belaën F. La création d’un observatoire : que s’agit-il de représenter?, Communication & langages, 2012, 1 (171):29-45.
    Monzée J., Évolution des connaissances biotechnologiques et pratiques psychothérapeutiques, Revue québécoise de psychologie, 2012, vol. 33(2): 97-122

  • Monzée J. et coll., Évolution des comportements d’élèves participant à des séances de psychomotricité «Aucouturier» en maternelle et première année primaire: étude préliminaire, Lac Masson, IDEF, 2015.

  • National Center for Complementary and Alternative Medicine (NCCAM) / National Institutes of Health, US Department of Health and Human Services. CAM Basics – What is CAM?

  • Organisation mondiale de la Santé, Définition de la santé par l’OMS, Préambule adopté par la Conférence internationale sur la santé, New York, 19-22 juin 1946, signé le 22 juillet 1946 par les représentants de 61 États (Actes officiels de l’Organisation mondiale de la Santé, n° 2, p. 100) et entré en vigueur le 7 avril 1948 à la Constitution de l’OMS.

  • Pellissier-Simard L. et Xhignesse M. Qu’est-ce que la médecine intégrative, capsule de formation continue.

  • Rainville P. Contribution de la recherche clinique et neuroscientifique à la compréhension de l’hypnose, in in J. Monzée (dir), Neurosciences et psychothérapie, Éditions Liber, 2009.

  • Rakel R.E. (dir.) Essential Family Medicine: Fundamentals and Case Studies. 3e éd. Philadelphie: Saunders (Elsevier), 2006.

  • Rakel D. (dir.), Integrative Medicine (2e edition), Philadelphie: Saunders (Elsevier Science) ; 2007.
    Snyderman R. et Weil A., Integrative Medicine: Bringing Medicine Back to Its Roots, Arch Intern Med, 2002 (162): 395-7.

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